16.04.17
Mohamed, CRA du Mesnil-Amelot
« Pour les empreintes en Italie (en Sicile), on était regroupés dehors, personne ne voulait donner ses empreintes.
La police a pris au hasard un Soudanais et un Égyptien. Un quart d'heure après une ambulance est venu les chercher et les a emportés, ils étaient en sang.
Après ça tout le monde a donné ses empreintes. »
Le 6 mars dernier Mohamed a été convoqué à la préfecture, on lui a renouvelé son récépissé d'enregistrement de demande d'asile jusqu'en juillet.
Le 14 mars il apprend qu'il est assigné à résidence et qu'il doit signer tous les mardi. Son courrier arrive tous les jeudi. Il reçoit la lettre qui lui notifie son assignation à résidence et fait appel avec une avocate. Il a rendez-vous au tribunal le même jour que celui où il doit signer et qu'on lui explique qu'il sera excusé.
Le 6 avril il est arrêté. On lui explique qu'on considère qu'il présente un “risque de fuite” et que c'est pour ça qu'on l'enferme. Avec lui il y avait une assistante sociale qui a tenté de d'expliquer que la seule fois où il n'est pas allé signer c'est qu'il était au tribunal, sans résultat.
À la question : « Pourquoi tu es parti à la préfecture quand tu as reçu la lettre qui te dit de venir avec tes affaires et qu'on veut te déporter ? »
Il répond : «D'abord je me disais que je pourrais leur expliquer et m'entendre avec eux et ensuite que si on ne respecte pas un rendez-vous avec la préfecture, après je ne pourrai peut-être pas demander l'asile, faut respecter les règles. »
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