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  • Photo du rédacteurParis d'Exil

Grosses galères et petites victoires


S. est réfugiée statutaire depuis plus d’un an ; arrivée avec un enfant en bas âge, rejointe par sa compagne, elle se bat au quotidien avec toutes les galères pour ouvrir ses droits et faire comprendre que non, elle n’a pas de justificatif de salaire pour 2015 puisqu’elle est réfugiée. La semaine dernière, S. a enfin trouvé une petite maison pas trop loin de Paris, mais dans une ville plus calme, qu’elle aime bien. Elle commence à la meubler, à rencontrer de nouvelles personnes dans la ville. Mais quelques jours plus tard, le CAPI* appelle : après 6 mois d’attente, on lui a trouvé un appartement dans une autre ville. S. aime bien aussi l’autre ville, mais à force d’attendre… Après deux ans d’hôtels 115, S. se retrouve tout à coup avec deux maisons, et ne sait plus quoi faire. C’est pas mal quand c’est dans ce sens-là…

B. est ce qu’on appelle un Mineur Isolé Étranger, ou un Mineur Non Accompagné ; en recours pour faire reconnaître sa minorité, il serait à la rue sans l’hébergement solidaire. Mais B., c’est surtout un petit gars qui a enfin osé demander à réaliser un rêve : jouer du piano. Il a trouvé un prof solidaire, ils ont joué quelques heures, ont prévu de se revoir bientôt. Depuis, c’est piano classique à fond dans la sono chez son hébergeuse, et ses doigts qui courent sur la table, 12h sur 24.

* Centre d’Accueil et de Préparation à l’Intégration (France Terre d’Asile)


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