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  • Photo du rédacteurParis d'Exil

ACTUALITÉS DES RÉGIONS


À Calais

Un an après le démantèlement du campement, la zone sur laquelle se tenait celui-ci est devenue un chantier interdit au public. Le projet de la maire est de créer une “zone naturelle d’exception” (sur ce territoire où se trouvait une décharge avant l’installation des personnes exilées). D’après l’Ofii, des personnes qui ont été «évacuées » il y a un an, 42% de celles ayant demandé l’asile l’ont obtenu, 7% ont été déboutées, et 46% attendent une réponse. L’Ofii explique que les autres avaient « d’autres projets que l’asile ». Il y a encore entre 600 à 900 personnes dans les environs, éparpillées et vivants dans des conditions toujours plus précaires et difficiles. Contrairement au campement, où les gens avaient accès à l’eau, à de l’information, à des abris plus ou moins solides, ils sont maintenant seuls et à la rue, leur santé se détériore un peu plus chaque jour. Victimes des policiers, qui leur enlèvent tout matériel (bâches, tentes, couvertures, etc.) et les harcèlent violemment, ajoutant à l’angoisse et au stress, les personnes présentes sont extrêmement vulnérables. Les associations distribuent du matériel marqué au nom des personnes qui le reçoivent afin de témoigner de ces vols commis par les agents.

 

À Grande-Synthe

Damien Carème continue d’interpeller l’État. Ce dernier a accepté de mettre en place des maraudes et des accueils de jour et de nuit, mais le dispositif est plus qu’insuffisant. Carème dénonce la politique de dispersion et de répression menée par la préfecture et le gouvernement. « On sait bien que la répression ne marche pas, renforcer les frontières ne marche pas. (...) La répression favorise les trafics des passeurs. On me dit que les camps vont favoriser les passeurs: ce n'est pas le camp qui fait les passeurs, ce sont les règles que l'on met sur la non-circulation des personnes. »

 

À Lille

Fin octobre, le collectif des Olieux, a publié un communiqué suite à leur expulsion du camp Saint-Sauveur. Prétendument “relogés” par le plan de la préfecture, ils témoignent une fois de plus de la grande mascarade de la « mise à l’abri ».

La plupart des personnes dublinées ont dû se rendre par leurs propre moyens dans un hôtel F1 éloigné, sans titres de transport ni nourriture prévus pour les jours à venir. Deux jours après ils ont du quitter les lieux, on leur a dit d’appeler le 115 pour se reloger (alors qu’on sait pertinemment que ce service est saturé).

Les personnes dublinées avec arrêté de transfert ont été assignées à résidence.

Les mineurs en recours ont été envoyés dans un F1, où l’Ofii et la préfète leur ont posé comme condition d’hébergement qu’ils fassent une demande d’asile (!), au mépris de leurs démarches en cours et de leurs situations individuelles. Suite à leur refus, ils ont été envoyés dans une abbaye isolée et sans transport pour accéder aux villes proches (à 3km), dans le Pas-de-Calais, alors qu’ils dépendent du département du Nord.

Les mineurs reconnus comme tels, ont été placés dans un premier foyer à Roubaix ; après trois jours on leur a demandé d’aller au CRT de Cassel (Centre de Répit Temporaire), à la sinistre réputation, où les jeunes sont isolés et mal accompagnés. La plupart d’entre eux sont scolarisés à Lille et ont refusé de partir si loin. Le directeur de l’association TRAJET, leur promettant des places dans un autre foyer, les a emmené en voiture au métro, avant de leur lâcher « c’est Cassel ou rien ».

Une partie de ces jeunes est donc maintenant, à nouveau, à la rue.

Les personnes ne correspondant pas à ces catégories, sont elles à la rue, sans solution proposée, depuis l’expulsion.

 

À Rouen

La préfecture s’évertue à violer et entraver le droit d’asile. Placements abusifs en CRA, OQTF délivrées à des personnes n’ayant pas encore pu déposer une demande, délai d’enregistrement au guichet unique porté à 6 mois : les dispositifs pour bafouer les droits se multiplient. Le collectif de Solidarité HDR a publié un communiqué sur ce sujet plus que préoccupant. Ils rapportent également que la PADA France Terre d’Asile n’a pas donné de rendez vous aux personnes primo-arrivantes pendant plus d’une semaine, les exposant à se trouver en situation irrégulière et à la distribution d’une OQTF. FTDA a engagé un vigile chargé de filtrer les entrées. Extrait du communiqué : « A l'heure où le gouvernement annonce que d'ici la fin de l'année plus personne ne sera dans les rues, la Préfecture de la Seine-Maritime choisit de fermer ses guichets et ainsi de ne pas respecter le droit des personnes [...] Ayant fui l'horreur, [celles-ci], après un exode très souvent difficile, se retrouvent ici au "Pays des Droits de l'Homme" face à une porte fermée. »

 

À Strasbourg

Le MRAP Strasbourg a publié une lettre ouverte « à celles et ceux qui rejettent les migrant.e.s »


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