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  • Photo du rédacteurParis d'Exil

Communiqué

"Nous allons donc pouvoir retrouver le plaisir d’être ensemble, de reprendre pleinement le travail mais aussi de nous divertir, de nous cultiver. Nous allons retrouver pour partie notre art de vivre, notre goût de la liberté. En somme, nous allons retrouver pleinement la France." E. Macron


Retrouver la France, pour certains c'est retrouver (mais l'avait-on quitté?) l'arbitraire et l'absence de droits.


Combien de coup de fils aux administrations et d'heures à dormir boulevard Ney pour obtenir un rendez vous quand on est demandeur·se d'asile ? Madame B qui devait déposer sa demande pour un titre de séjour le 26 mai... hop rendez-vous renvoyé en octobre. Comment elle mange pendant ce temps là ? On s'en fout.


Les 38 femmes évacuées dans un gymnase et qui sont toutes en train de craquer : qu'elles attendent. (voir plus bas ↓)


La reprise de l'activité, c'est la reprise de la consommation, du travail et la continuité d'une politique raciste

 

Pendant le confinement 38 femmes ont été hébergées dans des appartements laissés par des parisien·ne·s absent·e·s. Au retour des habitant·e·s, Utopia56 a décidé de rendre ces personnes visibles en montant un campement, le 26 mai au soir, sur le canal de l'Ourcq. Là précisément où les gens ont commencé à ressortir boire des verres. Forcément des femmes isolées et des familles à la rue, en période post-confinement, ça n'était pas très glorieux. Dès lors la mairie de Paris et FTDA ont organisé, avec une rapidité inégalée, l'évacuation du campement le 28 au matin. Du jamais vu en terme de réactivité.


Opération express : voilà un campement qu'on n'aura pas eu le temps de voir, il est resté deux nuits en place !


Le jour de l'évacuation FTDA et la mairie de Paris se vantent d'avoir des hôtels et promettent un accueil inconditionnel (la moindre des choses lorsqu'on sait que toutes les administrations sont bloquées, particulièrement celles qui concernent les droits des étrangers).


Plus de 15 jours après ce démantèlement, 38 femmes dorment toujours dans un gymnase du nord de Paris, sans aucune perspective…

Le 13 juin : Nouvelles du gymnases : Une femme a eu de la fièvre, le médecin n'a pas été appelé. La nourriture est mauvaise, les conditions d'hygiène aussi, pas d'endroit où laver le linge, refus de la part des gestionnaires de mettre le chauffage, mal de dos à cause des lits de camp.... Une femme s'est mise à vomir hier, elle a été conduite à l'hôpital aujourd'hui.


Ils veulent les décourager pour qu'elles partent d'elles mêmes. Si elles protestent, on leur dit c'est que c'est mieux que la rue.


Pour faire des économies de papier, on leur a fait signer des contrats d'accueil temporaire. Bien qu'il y soit écrit qu'elles doivent bénéficier d'une orientation après 15 jours sur place, toujours rien n'est fait. (voir photo ↓)


Le 13 juin au soir : de nouvelles femmes sont parties. La nourriture servie,une barquette d'épinard avec un kiwi pour tout repas (voir photo ↓) les a toutes rendues malade.


Le 14 juin : Des agent·e·s de la mairie sont passé·e·s au gymnase. Lorsque les femmes se sont plaintes de la nourriture elles se sont vu répondre : "C'est mieux que la rue"




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