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  • Photo du rédacteurParis d'Exil

Journal de confinement #Confiné·e·sDehors

Depuis des années les campements de rue se succèdent dans Paris, résultat d’une politique dont l’objectif est de pourrir la vie des gens pour les dissuader de vivre ici. L’État a supprimé le droit à l’hébergement et au revenu de subsistance pour des milliers de demandeur·se·s d’asile, créé des systèmes administratifs kafkaïens et arbitraires. Il envoie sa police pour confisquer les tentes et obliger des hommes et des femmes à se terrer sous les ponts et les échangeurs, là où on ne les voit pas. Après les évacuations de février (Porte de la Chapelle/Aubervilliers) de nombreuses personnes ont été remises à la rue. D’autres sont arrivées. Un campement s’est reformé, dans un terrain vague bien caché, à l’abri des policiers présents 24h/24 dans le quartier. Ils étaient environ 600 à survivre dans ce lieu horrible. Pour reprendre leurs mots, si ils et elles sont en danger c’est à cause de cette politique inhumaine.


Du 16 mars au 24, c’est plus d’une semaine de “confinement dehors” qu’ils et elles ont vécu. Tout en subissant toujours la répression policière, l’invisibilisation, l’appréhension, le manque de protection... Romane a raconté ce “journal du confinement“ des personnes exilées du campement. Son témoignage se base sur ce qu’elle a vu et entendu, et les informations recensées via les personnes exilées présentes, Paris d’Exil, Solidarité Migrants Wilson, La Gamelle de Jaurès, Utopia 56, Médecins du Monde, La Cimade, Infos Migrants et Urgence Notre Police Assassine.

Il en va de la responsabilité de l’État de proposer des hébergements aux normes sanitaires et une protection inconditionnelle pour tou·te·s. Responsabilité à l’égard de l’urgence vitale à laquelle nous faisons face, car aucune vie ne vaut plus qu’une autre.


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